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RENDEMENTS - Local Commercial

Quelles sont les activités porteuses ?

Le secteur du commerce a souffert, mais il ne s’est pas totalement effondré. Le télétravail n’a pas joué en faveur des commerces de proximité, puisque le flux d'employés qui faisaient leurs courses sur le temps du déjeuner ou le soir a nettement diminué.

Le tourisme en baisse ou encore les facs fermées ont eux aussi fait pencher la balance. Pour certains établissements en difficulté cette baisse de fréquentation fut le coup de grâce.

 

Par ailleurs, d’autres enseignes ont vu le jour et se répandent de plus en plus comme les boutiques liées au sport, au bien-être, ou encore la restauration rapide avec les ventes à emporter car les gens faisant davantage leurs courses près de chez eux.

Quel rendement ?

La rentabilité est proportionnelle au risque de vacance.  Pour des rues à forte attractivité/commercialité, le taux peut aller de 3,75% à 4%. C’est assez bas, mais vous êtes assurés de trouver rapidement un locataire en cas de départ. Dans les rues adjacentes, le taux peut monter jusqu’à 5%. Évidemment, plus on s’éloigne de ces rues commerciales, plus le taux de rendement est élevé mais attention au risque de vacance. Dans le centre des villes moyennes, où la commercialité est en déclin, les taux de rendement peuvent atteindre 8% mais les locaux peuvent aussi rester vide longtemps avant de trouver preneur.

Comment juger la solidité du locataire ?

Si vous êtes primo-acheteur, le mieux est évidemment d’investir dans un local avec locataire en place. Vous paierez certainement plus cher cette option mais les revenus seront immédiats et vous pourrez rapidement vérifier la solvabilité du commerçant.

« On obtient des éléments en consultant le registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les SAS, SARL ou EURL, et le répertoire Sirene si l’activité appartient à une personne physique », confie l’avocat Charles Constantin-Vallet. « Le RCS et le Sirene permettent notamment de connaître la date de création de l’activité. Son ancienneté peut être un indicateur de solidité. S’agissant des sociétés, le RCS renseigne sur le capital social, le nombre de personnes employées et, parfois, sur les comptes du commerce concerné. Si le commerçant en place connaît d’importantes difficultés économiques, comme un redressement judiciaire ou une liquidation, c’est noté dans les registres », précise l’avocat.

 

Le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) donne également des clés pour évaluer la solidité de l’activité du locataire. Il ne faut pas hésiter à demander pourquoi le vendeur se sépare du local. Sachez que, si vous achetez un immeuble de rendement, le vendeur doit signaler au notaire tous les incidents de paiement.

 

 

 

Source :  Figaro n° 20220311 - p.29  Paru le 11 mars 2022 - Crédit Photo : Adobe Stock.