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Aux Herbiers, les prix de l’immobilier flambent et ce n’est pas terminé

C’est un effet de la crise sanitaire, mais aussi le reflet de l’attractivité économique des Herbiers (Vendée). Les prix de l’immobilier flambent comme jamais. Au cours de ces neuf derniers mois, par rapport à la même période en 2020, le prix a augmenté de 9 %. Fabrice Abraham, spécialiste de l’immobilier et directeur général de Ma Compagnie immobilière dont le siège social se situe aux Herbiers, apporte son analyse.

Une demande toujours plus forte

Depuis plusieurs années déjà, Les Herbiers et le Bocage connaissent une forte de demande, dans le secteur de l’immobilier. « La demande est plus forte que l’offre, et en neuf mois, elle a encore pris 38 % », explique le professionnel qui ajoute que cette demande a une conséquence sur « les prix et crée une pénurie de biens à vendre et à louer sans précédent ».

Un acquéreur sur trois vient d’une autre région

Plus précisément, 28 % des acquéreurs viennent d’une autre région française, « avec souvent, un bon pouvoir d’achat d’autant plus que les taux se stabilisent à un taux historiquement bas : 1,05 % toutes durées confondues ». Souvent, ces acquéreurs demandent « ce qu’on n’a pas ou plus ». Conséquence selon Fabrice Abraham : « Si cette accélération des prix devait perdurer, elle agirait sur la population locale comme une centrifugeuse, les poussant de plus en plus loin du centre-ville. » Il y a cinq ans, « 20 % des Herbretais n’habitaient pas ici ».

Des prix de vente en constante évolution

Alors qu’en France, le prix au m² a évolué de 5 % au cours des neuf derniers mois, aux Herbiers, il a augmenté de 9 %, « passant de 1 900 € à la même période en 2020 à 2 150 € », explique Fabrice Abraham. Pendant ce temps, Paris perd 1,5 %. Ce que ça traduit ? « Que nous sommes plus que jamais un pays de province », affirme l’agent immobilier. Ainsi, aux Herbiers, le prix de vente moyen est passé de 191 000 € à 219 000 €.

Plus grand, plus cher

Toujours sur la même période, le délai de vente moyen d’un bien est passé de 86 à 72 jours. « Nous vendons certains biens en seulement deux jours », avec une évolution du prix de vente moyen passant de 191 000 € à 219 000 €. La surface moyenne augmente elle aussi, passant de 99 m² à 102 m². Les cinq pièces et plus remportent davantage de succès avec 54 % des ventes depuis début 2021. Les quatre pièces représentent 25 % des ventes, les trois pièces, 14 % et les studios et deux pièces, 7 %. Fabrice Abraham en fait une synthèse rapide : « on achète plus grand, plus cher, plus vite ».

Beaucoup de propriétaires

Alors qu’en France on compte 58 % de propriétaires, les Herbretais le sont à 80 %. Et pour 93 % d’entre eux, ce sont leur résidence principale « ce qui signifie que l’attraction est réellement économique et pas touristique ». L’âge moyen du primo-accédant est de 26 ans (contre 33 en France). Le taux de rotation est très faible, « de 2 à 3 % les bonnes années ». Bien qu’il y ait des projets de lotissements et des programmes d’appartements publics et privés, « l’immobilier est un temps long alors que la demande est immédiate », souligne Fabrice Abraham. Cette conjoncture laisse imaginer au professionnel « un tunnel des prix et des loyers à la hausse dont on ne va pas voir le bout tout de suite ».

Et le locatif…

La location saisonnière a subi une crise importante ces 18 derniers mois. « Le marché du meublé reprend des couleurs même si 20 % des locations saisonnières passent en location à l’année. » Fabrice Abraham constate une « asymétrie qui s’amplifie entre l’offre locative et la demande : en moyenne, huit dossiers locataires sont éligibles pour une location ». En neuf mois, les loyers ont augmenté, en moyenne, de 5,2 %.

 

Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-herbiers-85500/aux-herbiers-les-prix-de-l-immobilier-flambent-et-ce-n-est-pas-termine-9741cb88-16f6-11ec-be91-32ae82f2e246?fbclid=IwAR30_LbOoBxDR8m69_HCMES7XKC6hoqB5zQZ9DPnAe5O9i3tZfPRNnHMGQ0